jeudi 11 mai 2017

Pêche ou / et aquaculture : quels sont les enjeux ?

1°) Qu’est-ce que l’aquaculture ?

Le terme "aquaculture" est utilisé pour qualifier la culture d'organismes aquatiques (poissons, algues, crustacés, mollusques…) en milieu fermé (bassin, rivière, étang). Ce système est pratiqué au Japon depuis des millions d’années.

2°) Quels sont les enjeux ?

Depuis le début du 20 siècle, l’homme consomme chaque année 100 millions de tonnes de produits aquatiques animaux (poissons, mollusques et crustacés) ; ce qui représente six fois plus que la consommation de 1950.

Pour de nombreux pays d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine, ces produits constituent la principale source de protéines animales.

Les produits de la mer proviennent pour 65% de la pêche et pour 35% de l’aquaculture.

Selon la F.A.O ( Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture ) plus de 70% des stocks sont aujourd’hui exploités au-delà de leur potentiel mondial attendu (estimé à 7,5 milliards d’habitants d’ici à 2020 et près de 9 milliards en2050).

Cette croissance de la population va encore accroître la demande de produits aquatiques, demande qui devrait selon les économistes atteindre 30 kilogrammes par personne et par an pour l’année 2020.
La croissance de la population va encore accroître la demande de produits aquatiques ; demande qui devrait, selon les économistes, atteindre 30 kilogrammes par personne et par an pour l’année 2020.

3°) Quels sont les espèces élevées en aquaculture ?

Les poissons élevés en aquaculture sont généralement : le sériole, la daurade, la coquille Saint-Jacques, les huîtres.

Mais sont également cultivées des algues comme le Kumbu, le Wakamé ou le Nori.
4°) Quels sont le pays ou l’on pratique le plus l’aquaculture ?

Les pays où l’on pratique le plus l’aquaculture sont généralement, comme nous le voyons sur le graphique ci-dessous, ceux d’Asie comme la Chine, l’Inde ou le Japon.





5°) Quels sont les risques de l’aquaculture

Les effets de l’aquaculture sur l’environnement proviennent de plusieurs facteurs : du gaspillage de nourriture non consommée par les poissons ( de 10% à 30% selon la méthode de nourrissage), des produits du métabolisme des poissons vivant en forte densité et des produits chimiques utilisés pour traiter les maladies et parasites des poissons.

Les poissons d’élevage sont accusés de transférer des maladies ou des parasites (notament le pou) aux poissons sauvages , par voie de proximité physique au travers des cages en filets , et de provoquer la disparition de ces populations.
Ces poissons d’élevage sont parfois transgéniques (dans les pays où leur élevage est autorisé) ou exotiques par rapport à la région dans laquelle ils sont élevés.
Il n’est malheureusement pas impossible que certains individus s’échappent de leurs enclos, notamment lors de tempêtes qui détruisent les cages.
Le risque pour l’environnement est alors de voir ces poissons invasifs entrer en compétition avec les espèces locales, qui pourraient en être durablement affectées.

6°) Le fait marquant :

Des poissons situés au bas de la chaîne alimentaire, comme les sardines ou les anchois, servent trop souvent à alimenter les poissons d’élevage. Plus étonnant : de la viande de porcs ou de poulets est utilisée menaçant la sécurité alimentaire de populations qui s’en nourrissent.
90% des poissons réduits en farine et en huile sont parfaitement comestibles. Or, au lieu de contribuer à la sécurité alimentaire, en particulier dans les pays en voie de développement, ils sont utilisées notamment pour élever des saumons destinés aux pays développés.

Notre conclusion :
L’aquaculture est donc une solution à la menace des espèces en voie de disparition et à la surpêche à condition qu’il y ait des contrôles fréquents sur la pollution et le nourrissage.
Ce système est pratiquée au Japon depuis des millions d’années.
 

Par Nina, Sarah,